Station d’épuration – Communiqués septembre 2021

Communiqué de presse du 29 septembre 2021

Une première surcharge de matière organique a été constatée le 30 août par le prestataire, l’entreprise SUEZ, assurant l’exploitation de la station d’épuration de la commune.

MESURES DÉCIDÉES
Des mesures d’urgence ont été mises en œuvre immédiatement :
• Les eaux à l’entrée de la station ont été stockées
• Le fonctionnement des deux aérateurs a été poussé au maximum : ces derniers permettent d’augmenter l’oxygénation des effluents, d’activer les bactéries et par conséquent de digérer ces effluents.
• Les durées journalières du fonctionnement des aérateurs ont été doublées (de 4/5h à 10h pour l’aérateur 1, de 6/8h à 12/14h pour l’aérateur 2).
À ce jour, les 2 aérateurs fonctionnement toujours à cette cadence.
Cette aération forcée provoque effectivement plus d’odeurs qu’en temps normal. La municipalité est pleinement consciente des désagréments olfactifs subis certains jours, qui sont aussi le signe que la « digestion » des effluents se rétablit peu à peu.

DIALOGUE AVEC L’INDUSTRIEL
En parallèle, dès le 31 août, l’industriel (plus gros raccordement au réseau d’assainissement) a été informé du dysfonctionnement de la station d’épuration.
La collectivité lui a demandé de réduire ses volumes de rejet.

Le 3 septembre, un courrier recommandé avec AR a été transmis à l’industriel par le policier municipal, en lui demandant de respecter strictement les seuils spécifiés à la  convention de rejet, à savoir :
• limitation des volumes d’eaux usées rejetées à 20 m³/jour
• respect des critères physico-chimiques : teneur en matière organique des eaux rejetées plafonnée

Le 6 septembre, il a été demandé à l’industriel de procéder dès le 7 septembre à des enlèvements par camion d’un volume d’effluents compris entre 12 et 15 m³ par jour, et ce dans l’objectif de limiter les volumes à traiter. Cette demande a été confirmée par un courrier recommandé avec AR remis le 7 septembre.

ÉTAT DE LA STATION D’ÉPURATION
Le 10 septembre, un rapport d’analyses transmis par l’exploitant a permis de constater une améliration significative de la situation, le taux de Demande Chimique en Oxygène (DCO) passant de 944 mg/l le 1er septembre à 310mg/l le 10 septembre.
Les données physico-chimiques n’ont cessé de s’améliorer jusqu’au 15 septembre, avec un taux de DCO ramené à 258mg/l.
Le 16 septembre, la décision est prise d’importer des boues actives d’une autre station d’épuration afin de réensemencer en bactéries la station de Melesse :
• 30m³ le vendredi 17 septembre
• 60m³ le lundi 20 septembre et 60m³ le mardi 21 septembre

 

Le 17 septembre, l’équilibre biologique de la station a de nouveau été saturé par une arrivée non contrôlée dans le réseau d’une surcharge de matière organique, réduisant les efforts entrepris pour améliorer la situation.

DIALOGUE AVEC L’ENTREPRISE
Le 20 septembre, un nouveau rappel a été fait à l’entreprise par courrrier remis en main propre contre décharge et oralement. La municipalité a rappelé à l’entreprise ses engagements pris et ses obligations figurant dans la convention de rejets contractualisée avec la mairie :
• limitation des volumes d’eaux usées rejetées à 20 m³/jour
• respect des critères physico-chimiques : teneur en matière organique des eaux rejetées plafonnée

Le 24 septembre, un rappel ferme a été fait à l’entreprise afin que celle-ci respecte ses engagements à limiter strictement ses rejets d’eaux usées. Il a été demandé d’augmenter immédiatement les volumes à enlever à 40m³ par jour. Ce rappel a été confirmé par un courrier remis en main propre contre décharge le jour même.

Le 27 septembre, compte tenu des difficultés constatées pour l’entreprise de maîtriser la teneur organique des effluents, il leur a été demandé de stocker davantage en sortie de leur usine. Le mardi 28 septembre, l’industriel a fait installer deux réservoirs de stockage d’une capacité totale de 50 m³ pour permettre de supprimer tout débordement.

À ce jour, la limitation maximale des rejets est toujours en cours. L’entreprise expédie l’essentiel de ses eaux usées vers d’autres stations de traitement. Ce stockage supplémentaire va permettre à l’industriel d’allonger le temps de prétraitement des eaux polluées avant leur sortie d’usine. Ceci est effectif depuis le 29 septembre.

ÉTAT DE LA STATION D’ÉPURATION
Le 27 septembre, une amélioration sensible du fonctionnement de la station d’épuration a été constatée.

Les données transmises par l’exploitant, l’entreprise SUEZ, permettent d’envisager un retour du fonctionnement normal sous 8 à 10 jours. Si besoin, un apport complémentaire de boues actives pourra être mis en oeuvre afin d’accélérer le processus de rétablissement biologique.

Des analyses régulières vont continuer à être effectuées et les données seront communiquées.

 

RUISSEAU DU QUINCAMPOIX
En conséquence de ce dysfonctionnement, les rejets de la station ont dégradé le milieu naturel du ruisseau du Quincampoix, tant la faune que la flore. Pour mesurer cette dégradation des analyses du ruisseau en amont et en aval de la station ont été commandées à un laboratoire spécialisé. Ces analyses permettront de chiffrer l’impact sur la biodiversité. La récupération du milieu, et notamment de la biodiversité feront l’objet d’un suivi attentif, avec si besoin, des mesures compensatoires.

 

MOT DU MAIRE
Nous déplorons toutes et tous cet évènement. Je tiens de nouveau à rappeler que la Ville de Melesse s’est saisie du problème dès qu’elle en a eu connaissance. La Ville n’est jamais restée les « bras croisés », et n’a eu de cesse de trouver des solutions, tout d’abord technique, afin d’assurer un retour à la normale du fonctionnement de la station d’épuration dans les meilleurs
délais. Notre responsabilité est de faire en sorte qu’une telle situation ne se reproduise pas.

Tout en rappelant ses obligations de respect de la convention de rejet en vigueur, nous avons choisi de nous positionner en
facilitateur dans la recherche de solutions face à un industriel dont nous subissions les rejets et la pollution afférente.
Ce dialogue a permis la préservation de nombreux emplois.

Nous serons extrêmement vigilants à ce que l’impact environnemental sur les milieux et la biodiversité soit quantifié et que les mesures correctives nécessaires soient mises en œuvre. Une vigilance accrue sur les rejets industriels est mise en place, et le cas échéant, la Ville de Melesse prendra l’ensemble des mesures coercitives à sa disposition.

J’ai également une pensée pour l’ensemble des habitants qui ont vécu ou ressentent toujours des nuisances.
Un travail nécessaire d’information et de prévention devra être mis en place pour une meilleure connaissance du fonctionnement de la station d’épuration.

À ce jour, contrairement à ce qui a pu être dit, la station d’épuration est en capacité de traiter les effluents de l’ensemble des habitants raccordés à la station et des rejets industriels tels qu’ils sont fixés par convention.
L’étude technique de l’agrandissement de la station d’épuration à 10 700 équivalent-habitants est terminée. Elle a été engagée avant ces évènements. Les phases de validation réglementaires sont prêtes à être lancées, afin de pouvoir démarrer les travaux l’an prochain.

Claude Jaouen, Maire

 

 

Communiqué du 21 septembre 2021

Suite à une surcharge en matière organique, la station d’épuration a subi un dysfonctionnement.

Depuis, le prestataire gestionnaire de la station et les services municipaux mettent tout en œuvre pour rétablir le fonctionnement normal.

Pour accélérer le rétablissement du bon fonctionnement biologique de la station :

• Un apport de 30 m³ de boues a été effectué vendredi dernier (17/09) pour renforcer le traitement bactériologique.
• Lundi (20/09), ce sont 60 m³ de boues qui ont été apportés dans le même objectif.
• Une fermeture du réseau aux flux industriels a été décidée.

Communiqué du 10 septembre 2021

Un dysfonctionnement de la station d’épuration est intervenu le dimanche 29 août, provoquant un rejet non conforme dans le milieu naturel. Nous avons été alertés par le gestionnaire de la station le lundi 30 août au matin.

Dès le constat de cette pollution, le prestataire qui assure l’exploitation de la station a engagé le processus de remise en bon état de fonctionnement. Il a stocké les effluents en entrée et a réactivé le traitement biologique des boues déjà présentes afin d’accélérer le retour à la normale.

Par ailleurs, dès le signalement du dysfonctionnement, des prélèvements ont été effectués en amont et les résultats ont montré une surcharge en entrée de station.

Une recherche de l’origine de cette pollution a été engagée : nous avons alerté l’entreprise l’Œuf du Breil, qui est le raccordement sur le réseau d’assainissement le plus important, en leur demandant de vérifier leur process de traitement des eaux. Il leur a été imposé des contrôles et une limitation de leurs rejets.

Ce jour, l’oxygénation du bassin d’aération fonctionne de façon normale. Le système d’épuration biologique de la station dispose d’une certaine inertie avant de retrouver une flore bactérienne permettant un traitement optimal des effluents.