L’origine du nom de Melesse n’est pas définie à ce jour, mais l’hypothèse la plus crédible est celle d’une « milites », milice gallo-romaine composée de soldats paysans.
La préhistoire à Melesse
Comme de nombreuses localités d’Europe, la commune de Melesse a été habitée dès l’époque néolithique. Haches polies, grattoirs, perçoirs en silex témoignent de lointaines activités humaines.
Site mégalithique
Quatre menhirs renversés sont visibles à l’extrémité nord de la commune, sur le site du Bas Couyer.
C’est un bloc de grès quartzeux du pays. Il est couché ; sa forme visible présente la forme d’un trapèze surmonté d’un triangle ; le bloc debout devait donc avoir la forme d’un obélisque. Longueur 4m, largeur 1m50, épaisseur 0m60 ; la date et la cause de la chute sont inconnues.
Paul Bézier – Inventaire des Monuments Mégalithiques d’Ille et Vilaine – 1883
L’époque Gallo-Romaine
De la Gaule romaine, des gisements archéologiques ont fourni des indices : fermes indigènes, tuiles, tessons de céramique, fragments d’amphores, villa résidentielle.
Lors de travaux de voiries au niveau du lotissement des Rougets, des fragments de céramique et de tegulæ (tuiles) d’époque gallo-romaine ont été découverts par des membres de l’association MTA (Melesse à Travers les Ages). Des prospecteurs du CERAPAR avait déjà repéré à proximité un site datable des Ier et IIème siècle ap.J.C.
Le Service Régional de l’Archéologie a procédé l’évaluation des vestiges archéologiques dans l’emprise du futur lotissement. Le rapport de fouilles datant de 1992 est disponible en téléchargement.
Du Moyen-Âge à l’époque contemporaine
Pendant la guerre de Cent Ans (de 1337 à 1453) et les guerres de religions, troupes et bandes de brigands saccagent et rançonnent la paroisse.
En 1591, le capitaine Corbesson, au service du duc de Mercoeur, réduit le village en cendres, à l’exception de l’Église.
Des seigneuries de l’Ancien Régime demeurent des noms de famille nobles : de Melesse, de Champaigné, de Romelin, de Lys, de Rosnivynen, Picquet de Melesse… et de belles bâtisses : château de Beaucé, manoirs du Plessix, de la Quenouillère, de la Grimaudais, de Fresnay.
Passée la tourmente révolutionnaire et l’occupation prussienne à la chute de Napoléon, les Melessiens développent leur vocation particulière : l’agriculture, la production de toile et l’artisanat. Melesse est alors classée « grande et riche » commune par la préfecture.
Le 19ème siècle représente aussi l’âge d’or de l’architecture de terre : fermes, fournils, fours en bauge caractérisent le paysage melessien.
Voir les points d’intérêt patrimoniaux
De vieilles bâtisses anciennes sont visibles sur Melesse. Certaines datent des 16ème et 17ème siècles. Elles sont construites en pierre au rez-de-chaussée et pan de bois à l’étage, rappelant l’influence de l’architecture de la ville sur la campagne.
D’autres édifices, parfois aussi anciens, construits en terre selon une technique de levées successives appelée bauge, parsèment le bocage. De belles granges témoignent de cette technique traditionnelle : celle du Breil, modèle rare dans le département, celle de la Croix Poulin, élément remarquable du patrimoine communal, et celle de l’ancien presbytère.
Le blason de Melesse : « D’or à la bande fuselée de sable »