Jardinage et réglementation

Avoir la main verte implique de prendre de bonnes habitudes. Que faire de vos déchets verts ? Quand passer la tondeuse ? Ici, on fait le point et on vous conseille !

Afin de préserver la tranquillité du voisinage, les travaux de jardinage (tondre, tailler ses haies, user de tronçonneuse…) réalisés à l’aide d’outils ou d’appareils susceptibles de causer une gêne sonore peuvent être effectués :

  • Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h30 à 19h30
  • Samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h
  • Dimanche et jour férié : interdit

En application de la loi sur le Bruit, le décret du 31 août 2006 du code de la santé publique prévoit que : “aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé, qu’une personne en soit elle-même à l’origine ou que ce soit par l’intermédiaire d’une personne, d’une chose dont elle garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité”.

Le brûlage des végétaux (comme celui des autres déchets) est interdit sur le département aux professionnels comme aux particuliers. Cette pratique est dangereuse (risque de brûlures, incendie), nuisible (odeurs, fumées…), extrêmement polluante pour l’atmosphère et néfaste pour la santé.

Les contrevenants s’exposent à des sanctions pénales, une amende de 450 euros et plus pouvant leur être appliquée.

Le terme zéro-phyto est couramment employé pour décrire l’entretien des espaces extérieurs sans utilisation de produits phytosanitaires de synthèse.

Le 1er janvier 2019 marque la fin de la vente des produits phytosanitaires aux particuliers.

Selon la loi, les jardiniers amateurs ne peuvent plus conserver, ni utiliser ces produits et doivent impérativement rapporter toutes ces substances restantes, ainsi que leurs emballages, directement en déchèterie.


Des techniques d’utilisation des déchets verts respectueuses de l’environnement

Le compostage

Pratique ancestrale, le compostage transforme les déchets de jardin et de cuisine en un fertilisant naturel apprécié par les plantes du jardin. Il permet de réduire d’un tiers le volume et le poids des ordures ménagères résiduelles.

Le broyage

En broyant vos tailles, évitez des déplacements en déchetterie et disposez d’un paillage maison pour nourrir et protéger le sol de votre jardin. En tant que matière sèche, le broyat enrichira également votre compost. Les branchages de petit diamètre peuvent être broyés avec la tondeuse à gazon. Pour les branchages de plus gros diamètre, un broyeur est nécessaire.

Le paillage

Le paillage consiste à ajouter une couche de matière organique sur le sol. Il protège le sol du gel et de la sécheresse, empêche la croissance des indésirables et fournit des éléments nutritifs et de la matière organique en se décomposant. Il abrite la faune auxiliaire, alliée du jardinier (insectes, vers de terre).

Le mulching

La tonte mulching de son gazon permet un gain de temps : l’herbe tondue n’est plus ramassée et évite les déplacements en déchèterie. La matière organique se décompose sur place et enrichit le sol. Les déchets de tonte, riches en azote, sont très utiles après la plantation, ils sont renouvelés régulièrement, en couche épaisse autour des légumes qui restent longtemps en place, en fine couche autour des légumes à croissance rapide.


Plantation

Quand on décide de planter un arbre, on envisage l’avenir. On peut citer la méthode VECUS qui permet de prendre des critères essentiels en considération : Volume disponible (notamment pour limiter la compétition), Choix esthétique, Climat (point chaud ou froid en fonction des saisons, prise au vent, exposition), Usage, Sol (profond ou superficiel, quelle est la circulation de l’eau ?).
Privilégiez des plantes locales qui sont moins sensibles aux maladies et aux parasites. Préférez les petits plants à racines nues d’1 à 2 ans, surtout en milieu urbain.
En termes d’espacement prévoyez 3 à 5 m entre les petits arbres et 5 à 8 m entre les fruitiers. Moins il y a de densité entre les fruitiers plus la récolte peut donner !
Préparez un trou proportionnel à la taille du plant (1/3 de sa hauteur). Ne coupez-pas les racines à la plantation, anticipez la pousse des racines pour qu’elles ne viennent pas être contraintes par vos aménagements où qu’elles entrent en compétition avec les autres plantes pour trouver de l’eau. Mettez 1/3 de terre d’origine, 1/3 de matière organique (et 1/3 de sable si la terre est argileuse) pour l’aérer. Ne laissez pas le sol nu pour nourrir la terre et éviter la concurrence avec les herbacées. Mettez du broyat de bois en paillage sur au moins 20 cm d’épaisseur.

Tailler / Élaguer

L’arbre n’a pas besoin de la présence de l’homme pour être beau et en bonne santé. Étêter un arbre ou le couper trop lui retirera de la vigueur, contrairement à une idée reçue.
Il se développe selon un modèle qui lui est propre. Il crée son propre équilibre avec ses rameaux, cela encourage sa résistance mécanique et favorise un enracinement robuste.
Un arbre qui bouge au vent, c’est plutôt bon signe, ce n’est pas dangereux. La force éolienne est répartie sur les feuilles, les branches et ne s’exerce pas que sur le tronc.
Imaginez que l’on vous pousse avec les mains liées, c’est dans cette situation que vous auriez tendance à chuter ! Qui plus est le mouvement permet à l’arbre de « créer du bois »
et de se renforcer.

Les tailles sévères sont donc nocives, voire dangereuses :

  • La réduction de la surface de feuilles, fait chuter la photosynthèse.
  • L’arbre va devoir reconstituer ses réserves carbonées, fortement diminuées.
  • La taille provoque des embolies qui peuvent interrompre la circulation de la sève.

Une idée répandue voudrait qu’on ne taille qu’en hiver. Des tailles peuvent se faire au vert. Il convient de ne pas tailler lorsque l’arbre est vulnérable : à la formation des feuilles au début du printemps ainsi qu’à la chute des feuilles, ces processus lui demandant beaucoup d’énergie. Il convient toujours de regarder si l’arbre va bien. S’il fait trop sec, on ne
taille surtout pas, on augmenterait son stress ! Allez-y doucement, une bonne taille ne se voit pas. Si vous pouvez, broyez les branches et laissez du broyat au pied de l’arbre (pas plus de 15 cm) pour participer à son cycle.

Les mousses ne sont pas les ennemies de l’arbre, elles absorbent l’eau et les sels minéraux, elles accumulent aussi les polluants atmosphériques mais n’aiment pas ça. Elles peuvent servir à l’arbre comme manteau hivernal en cas de gel. Le lierre ne pénètre pas les tissus de l’arbre, ses feuilles sont une niche fantastique pour les arthropodes et sa floraison automnale est source de pollen pour les insectes.
Le lichen (entre algue et champignon) contribue à la filtration et l’épuration de l’air, il capte le CO2. Il est indispensable à l’écosystème !
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